Les Terres de l'Orage

Au sud de Port-Réal, bordant les terres du Bief, se trouvent les terres de l’Orage bastion de la maison Baratheon. Ce sont de dures contrées de montagnes, de forêts verdoyantes dont le Bois-du-Roi et le Bois-la-Pluie et de côtes rocailleuses au niveau de la Baie des Naufrageurs. Plus au sud se trouve les marches de Dorne qui furent le terrain de nombreux conflit entre le Bief et Dorne. Quelques îles sont rattachées à ces terres dont Torth et Estremont. On connait de ces terres que son imposante forteresse, Accalmie et sa mortelle baie des Naufrageurs. Cependant, elles s’étendent bien au-delà de ce château. Ces terres sont pluvieuses et très fertiles, quoique dépourvues d’agglomération importante.

Les côtes qui s’étendent de Port-Réal à Wyl sont hostiles et écharpées, constituées de falaises et de roches acérés. Par temps clément, ces côtes sont à peu près navigables mais lorsque la mer s’agite et gronde une tempête, elles deviennent extraordinairement dangereuses. Ce temps chaotique s’abat régulièrement sur le littoral à l’origine de nombreux naufrages même à l’approche du port et pouvant même sombrer alors que le navire est à quai. Ainsi, les vaisseaux évitent soigneusement cette baie même si Bec de Massey peut s’avérer être un havre pour les vaisseaux en route pour Port-Réal. Sans ces bourraques incessantes, les eaux de cette terre se révèlent être bleues et claires même si ce n’est rien comparé aux eaux de Torth.

Pour des raisons culturelles, les terres de l’Orage ne possèdent pas de grands centres urbains pour respecter leurs traditions martiales et éviter des cibles de choix pour les envahisseurs. Un grand château tel que les Bronzes constitue un bon exemple de la stratégie de développement des terres de l’Orage. Le château est entouré par plusieurs villages situées à quelques jours de voyage qui sont chargées de sustenter le château. Ainsi, en temps de guerre, le petit peuple se replie dans le château pour être à l’abri derrière les murs. En cas de manque de place, la dispersion des villages complique nettement la tâche des envahisseurs et chaque attaque les exposant sur leurs autres positions à une contre-attaque lancée depuis le château.

Ce qui explique que la majorité de ces terres soit constituée de longues étendues sauvages, cela favorise forcément la chasse comme moyen de se sustenter. Ce manque de civilisation ne bénéficie pas aux bandits car ils n’ont pas de nombreux points de chute en cas de mauvais temps. De plus, rare sont les caravanes remplies de trésor parcourant les routes.

Au sud, les marches de Dorne sont un environnement moins rude car elles ne possèdent pas de côtes à proprement parler et sont nettement moins montagneuses que le reste du territoire. Mais cette région reste un lieu souillé par les guerres et à un peuple similaire à celui des montagnes et des forêts. Puis, sa population est moins dense que les terres plus au nord.

Accalmie

La réputée place-forte d’Accalmie se dresse là depuis des siècles, bâtie par Durran, premier roi de l’Orage et bravant le terrible climat de la baie des Naufrageurs. La légende prétend que ses murs furent élevés afin de défier la colère des dieux et aucune armée mortelle n’a en tout cas jamais pu la prendre. Le seul indice permettant de dater l’âge du château est la présence d’un barral dans le bois sacré. On dit que les murs de la forteresse eurent été enchantés afin d’empêcher l’emploi de toute magie contre le château. Néanmoins, elle ne protège pas contre la magie noire si celle-ci est pratiquée à l’intérieur du château. De plus, tant que les murs demeureront intacts, les enchantements resteront efficaces. Ainsi, il est tout à fait normal de se sentir en sécurité car aucune tempête n’a jamais entamé ses murs et aucune bataille ne l’a jamais menacé.

Accalmie est encerclée par un imposant mur extérieur haut de trente mètres qui est composé d’une façade extérieure constituées d’énormes blocs de pierres ébènes et d’un cœur rempli de sables et de fins rochers. Ce mur est épais d’au moins quatorze mètres en tout point et se renforce davantage sur la Baie des Naufrageurs atteignant vingt-cinq mètres d’épaisseur. Ainsi, la traversée de la porte principale se compare à un véritable tunnel. Le mur est courbe et renforcé par une structure en maçonnerie et dépourvu de meurtrières, d’entrées secondaires ou de tours de garde. Les pierres sont telles qu’elles n’offrent ni angle, ni faille par où pourrait s’infiltrer le moindre vent et rendent la violence de tempête à peine audible à l’intérieur du château.

La cour intérieure abrite une vaste cour pavée et de nombreux escaliers permettant d’accéder aux murs. Cette section du château est préservée du vent et des embruns et protège quelque peu ceux qui sont dans la cour lors de furieuses tempêtes. Le seul défaut est que le château ne dispose d’aucun poste d’observation, le rendant vulnérable face à un adversaire ingénieux. De plus, lorsqu’il fait particulièrement froid, les gardes ont tendance à se presser auprès des torches accrochées aux murs et perdent ainsi énormément en visibilité sur ce qu’il se déroule au pied des murs ou sur la mer. Puis, la particularité de cette cour est qu’elle abrite peu de bâtiments annexes, se concentrant davantage dans l’accueil des tournois ou l’exercice de ces troupes. Mais on trouve les étables et les cuisines dans cette cour.

Le Donjon est l’unique structure composé de pierre à l’intérieur de l’enceinte et forme une vaste tour cylindrique. Cette tour est multifonctionnelle étant donné qu’elle entrepose les denrées, abrite les quartiers des soldats, les étables, les magasins, les appartements seigneuriaux, les salles de banquet et les forges. Le sommet de la tour est coiffé d’énormes créneaux donnant l’apparence d’un énorme poing tendu vers le ciel. Ce qui faut retenir, c’est que même si des envahisseurs pénétrèrent à l’intérieur de la forteresse, il leur faudrait encore compter sur les passages secrets, des couloirs aisés à défendre qui se trouvent dans la tour centrale. Cependant, le temps a fait oublier certaines de ces défenses et seuls les résidents du château les découvrent à nouveau en s’y baladant.

En plus de posséder une place-forte conséquente, l’environnement du château a été fait pour supporter n’importe quel envahisseur tentant d’y installer un siège. Les terres qui environnent le fort, sont constituées d’un mélange de champs et de vastes étendues rocailleuses. Ainsi, en rasant les champs, ceci ne permette pas de creuser des tranchers et les étendues rocailleuses sont trop escarpées pour servir de couvert. Ainsi, l’agresseur s’expose aux représailles des armes de siège coiffant les épais murs. Même si on trouve aux environs des étendues boisées pour fabriquer des échelles ou des tours de siège, le terrain accidenté et le feu nourri des défenseurs aura raison de l’attaquant.

Une attaque par la mer se révèle davantage périlleuse, les murs du château s’élevant dans le prolongement de la falaise à plus de cinquante mètres. Les côtes rocailleuses constituent un danger pour les vaisseaux par mauvais temps. On trouve un tunnel au pied de la falaise, assez vaste pour laisser traverser les bateaux vers une crique intérieure. Cependant, ce passage ne peut être emprunté qu’à marée haute, ce qui est loin d’être une mince affaire. Puis, la caverne est protégée et les saillies rocheuses fournissent d’innombrables opportunités de couvert. Enfin, les quais possèdent une gigantesque herse pouvant coulisser jusqu’au fond du chenal pour couper tout accès aux quais et la grille empêche même l’eau de passer.

Etant la seule ville d’importance de la région, Accalmie est un centre culturel accueillant régulièrement des tournois qui sont des évènements de première importance pour les seigneurs orageois. De plus, faire élever ses enfants à Accalmie est considéré comme un grand honneur. Mais vous ne verrez pas de foires et autres distractions du genre dans cette région. Cependant, elle accueille avec bienveillance les ménestrels et les bouffons de métier pour divertir lors des longues nuits de tempête.