Peyredragon

Peyredragon désigne à la fois l’île, située entre la baie de la Néra et le détroit et la forteresse, édifiée sur le flanc du volcan : Montdragon. Ce volcan, non loin d’être calme, laisse parcimonie des voluptés de fumées et de vapeurs, nappant l’île d’un nuage constant. Première place conquise par les Targaryens, elle fait office de demeure où depuis la perte du trône, sont désormais de simple Seigneur de Peyredragon. Malgré l’étroitesse de l’île culmine une forteresse hors du commun à l’architecture stylisée où le dragon semble décorer chaque mur, chaque porte et chaque tour. Unique dans son genre, sa population reste moins importante que Port-Réal de même pour la grandeur des murs ou du nombre de bannerets. Seulement, cet île a été le point de départ de la conquête de Westeros et reste un symbole aux yeux des Sept Couronnes.

De loin, Peyredragon semble être une simple citadelle or elle est entièrement composée de basalte, une pierre volcanique noire et cernée par trois enceintes. En contrebas, une petite ville fait office de port et peut accueillir jusqu’à cent navires sur ses quais. Sa construction a eu recours à l’ancienne magie de Valyria pour y assembler différentes créatures fantastiques dont des gargouilles, des chiens infernaux, des griffons, des vouivres, des démons et des dragons. La noirceur de l’édifice fait penser à la bouche même des Enfers. Si bien que ces créatures sorties tout droit des légendes mesurent trois mètres cinquante et tiennent lieu de créneaux aux murs d’enceintes décoré de dragons. Comme dit précédemment, chaque porte est encadré par des petits dragons et on entre dans la grande salle par la gigantesque gueule béante d’une de ces bêtes mythiques. De même que la fumée et la chaleur des cuisines s’échappent par les narines d’un dragon roulé en boule dont elles ont l’apparence. Des murs y jaillissent des pattes de dragon pour y brandir des torches tandis que les ailes se déploient pour envelopper la forge et l’armurerie. Les queues des dragons, quant à elles, forment des arches, des ponts et des escaliers. Les tours d’angle de l’enceinte extérieure représentent des dragons tantôt en posture d’essor, tantôt au repos, donnant à la forteresse un aspect intimidant. Ventvoeur donne l’impression de provoquer chacune des terres de la Couronne tandis qu’Ondin pose un regard protecteur sur la ville environnante.

La cour extérieure et la galerie bordées de fenêtres en arche se situent derrière les épais murs d’enceinte et peuvent accueillir au moins trois milles hommes. Les portes en fer noir barrent la route entre les différentes enceintes, cloisonnant le donjon se trouvant au centre de la forteresse et correspondant à un édifice rond surnommé la Tour Tambour. Ce nom a une signification, lors d’orages, les murs s’ébranlent et résonnent ce qui est assez récurent pour une île connaissant la colère du ciel aussi bien que le courroux de la mer déchiquetant les côtes.

Cette tour d’apparence modeste, accueille de nombreuses pièces dont une salle ronde où siège une table particulière. Cette table représente avec précision la carte de Westeros, longue de quinze mètres et six mètres dans sa plus grande largeur. Ses rebords imitent avec exactitude les côtes des Sept Couronnes et y mentionnent les fleuves, les montagnes, les châteaux, les villes, les lacs et les forêts sans y dessiner aucune frontière. C’est à partir de ce bois majestueusement sculpté qu’Aegon élabora son plan de conquête en plaçant Peyredragon de manière à observer ses futurs domaines. De cette pièce s’élève quatre fenêtres symbolisant les quatre points cardinaux.

Dans son enceinte, Peyredragon comporte un septuaire doté de statues dédiées aux Sept. Ces idoles ont été sculptées dans les mâts des navires qui ont amené les premiers Targaryen de Valyria à Westeros. Depuis l’évènement de la foi militante, seule des larmes de sang sont peints sous les yeux de chacune des divinités.

Par une arche baptisée Queue-de-Dragon, on accède au jardin d’Aegon, un lieu agréable et paisible où y règne un parfum résineux des pins et sucré des roses sauvages. Autour de ces conifères se trouvent des grands arbres sombres dont des buissons pleins d’épines et un petit marais où poussent des canneberges.

Les couloirs intérieurs de la forteresse comprennent des murs de pierre lisses devenant au fur et à mesure plus chaudes du fait que l’on s’approche de Montdragon. Des rumeurs prétendent même que des passages secrets permettent d’accéder directement au cœur du cœur. Or, les seuls passages connus mènent aux cellules souterraines, humides, sans fenêtres et terrifiantes où la température est bien plus élevée par rapport au climat de l’île, connaissant régulièrement la violence des tempêtes.

L’isolement de l’île du continent provoque la montée vertigineuse de la piraterie ou augmente considérablement les risques de blocus. Ce sont des sujets d’inquiétude auquel les Seigneurs de ces terres doivent être parés à réagir en entretenant une flotte efficace, à la fois sur l’île en elle-même et dans la région de la baie de la Néra.