Les Coutumes

Bien que les Sept Couronnes soient des royaumes bien distincts, elles ont une culture et un certain nombre de coutumes communes. En particulier, les pays situés entre le Neck et les Marches de Dorne présentent beaucoup de similitudes. Même le Nord et Dorne font de toute évidence partie de la même culture, tout en présentant toutefois des différences plus nombreuses et prononcées. Il n’est pas possible d’évoquer de façon exhaustive les coutumes de Westeros mais nous vous présentons les plus importantes en détail.

L'Hospitalité

On prend très au sérieux l’obligation d’hospitalité à Westeros. Il est socialement difficile pour les nobles de refuser d’offrir l’hospitalité à d’autres nobles, même si ceux-ci se présentent à l’improviste. Naturellement, si ces derniers arrivent avec une armée, la situation est bien différente et il en va de même en temps de guerre.

Les vraies obligations arrivent une fois que l’hospitalité a été offerte et acceptée, symbolisée par l’offrande « du pain et du sel » c’est-à-dire, aujourd’hui, n’importe quelle nourriture. Si l’hôte souhaite la bienvenue à son invité, lui offre de la nourriture et que ce dernier la mange, les deux camps ont accepté le lien d’hospitalité et les responsabilités afférentes. L’hôte et son invité sont censés n’user d’aucune violence l’un contre l’autre, et combattre côte à côte tout assaut dont l’hôte serait victime. Dans l’idéal, ils doivent se montrer mutuellement courtois mais, dans les situations les plus tendues, il est plus important de fermer les yeux sur les insultes mineures que de déclarer les règles de l’hospitalité nulles et non avenues. Le lien établi de la sorte dure au moins jusqu’à l’aube du jour suivant où l’hôte peut demander à son invité de s’en aller. La relation n’est pas terminée tant que ce dernier n’est pas parti et, selon l’étiquette, n’est pas hors de vue de la maison de son hôte.

Généralement, on respecte l’hospitalité même entre ennemis. Quand celle-ci est rompue, ceci est universellement considéré comme un acte particulièrement vil, une traîtrise des plus abominables, et tout seigneur ayant quelque bonne réputation l’y perdrait instantanément. Les autres seigneurs peuvent s’en servir comme prétexte pour rompre une alliance, et une grave entorse à l’hospitalité peut servir de motif de guerre ou même à une intervention du roi. Toutefois, si l’on évoque ces graves faits, c’est bien parce qu’en dépit de tout le reste, il arrive aux seigneurs de rompre la relation : ceux qui font trop confiance à la tradition risque de perdre gros, à commencer par leur vie, dans les cas les plus graves.

Bien des gens du peuple respectent dans une certaine mesure la tradition entre eux, mais ils n’en font pas tant de cas. Fort peu de nobles trouveraient raisonnable d’étendre les lois de l‘hospitalité aux roturiers.

Le Mariage

Le mariage à Westeros est la relation unissant un homme à une femme lesquels, s’ils ne sont pas Targaryen, ne doivent pas être plus proches que des cousins au premier degré. La tradition targaryenne des mariages entre frères et sœurs remonte à Valyria et demeure étrangère à la population générale de Westeros à tel point que de telles unions semblent impies, voire maudites. Il s’agit là d’un lien religieux, la plupart du temps consacré par les Sept (bien moins depuis une dizaine d’année), et il nécessite le consentement de l’homme et de la femme. Bien que la plupart des mariages soient arrangés par les familles, en particulier chez les nobles, un jeune homme et une jeune femme à la personnalité particulièrement bien trempée peuvent toujours enrayer le processus en ne donnant tout simplement pas leur consentement. Ce genre de rébellion est particulièrement peu avisé, à moins que des factions très puissantes soutiennent l’individu qui rechigne au mariage.

Les mariages nobles sont généralement arrangés pour renforcer des alliances, permettre à une famille d’obtenir des terres et des richesses ou mettre un terme à une inimitié. Le premier type est celui qui a le plus de chances d’être heureux, mais dans le cas du dernier, une jeune fille peut se retrouver mariée à l’assassin de son père ce qui constitue rarement un bon début. Les mariages où les deux fiancés ne se sont jamais rencontrés sont chose relativement courante.

En principe, un mariage dure jusqu’à ce qu’un époux meure, bien que les nobles de haut rang soient généralement capables de trouver un moyen de se défaire des unions trop pesantes. Toutefois, même pour eux, la procédure n’est pas chose aisée. Pour les roturiers, il suffit d’abandonner leur conjoint et de s’enfuir.

Les femmes sont censées être vierges lors de leur nuit de noce, ce qui vaut mieux pour elles si la famille de leur époux est hostile. Toutefois, il est bien connu que le fait de chevaucher peut déchirer l’hymen et rares sont les familles vraiment regardantes sur les preuves physiques. Des enfants non sevrés peuvent être mariés si les circonstances politiques urgentes précipitent les choses mais les nobles attendent généralement que les jeunes filles soient épanouies. S’il n’est pas rare que des jeunes filles nobles soient mariées autour de treize ans, la plupart le sont à au moins quinze ou seize ans. Toutefois, les nobles vierges sont censées être mariées avant vingt ans. Les roturiers se marient en moyenne un peu plus tard.

Le faste des cérémonies de mariage est chose extrêmement variable, admis du moins chez les nobles, elles incluent au moins trois élément principaux. Le premier est la cérémonie religieuse lors de laquelle les deux fiancées prononcent leurs vœux et où le représentant de la foi les bénit. Lors de celle-ci, la fiancée, qui fait son entrée vêtue d’un manteau aux couleurs de son père, se le voit retirer et remplacer de la main de son futur époux par un manteau portant ses propres armes. Le second élément est le festin au cours duquel les deux époux mangent et boivent avec leurs parents, ceux de leurs vassaux et tous ceux qu’ils ont jugés bon d’inviter. Finalement a lieu la cérémonie du coucher. Le fiancé est porté jusqu’à la chambre par les invitées, la fiancée par les hommes. Durant le trajet, les invités les débarrassent de leurs vêtements, et ils arrivent donc nus au lit. On peut alors leur accorder un moment d’intimité pour consommer le mariage, mais ce n’est pas toujours le cas.

L'Héritage et la Souveraineté

Les titres de Westeros sont pour la plupart héréditaires. A la mort d’un noble, sa suzeraineté se transmet automatiquement à l’héritier adéquat, la plupart du temps son fils aîné, en vertu des lois de succession. Toutefois si le seigneur n’a pas de fils, ses filles peuvent hériter dans certaines régions. S’il n’y a pas de fille, ce sont les frères ou leurs enfants qui héritent. Il est même possible de remonter l’arbre généalogique puis d’en examiner les ramifications pour rechercher des héritiers vivants. Toutefois, quand on commence à se livrer à ce processus, les choses se compliquent et glissent vers l’intrigue politique. En théorie, les hommes l’emportent sur les femmes et les aînés sur les plus jeunes. Une fois qu’on a commencé à redescendre le long d’une branche de l’arbre généalogique, on est censé descendre jusqu’au bout pour trouver les héritiers. Par conséquent, l’arrière-petit-fils du fils aîné du seigneur l’emporte sur le second fils du seigneur, même s’il s’agit d’un nourrisson dont la mère est issue d’une maison rivale alors que le fils puîné est un puissant guerrier. C’est précisément dans ce genre de situation que la politique est le plus susceptible de prendre la préséance sur les règles coutumières.

Il existe des variations régionales à la loi. La plus remarquable est celle de Dorne où l’héritage dépend de l’ordre de naissance, les femmes ayant les mêmes droits que les hommes. Dans les îles de Fer, le roi est élu par un vote populaire.

Certains postes ne sont pas héréditaires, parmi lesquels les places au Conseil restreint et le statut de gouverneur. Beaucoup, en particulier ceux de gouverneur, sont étroitement associés à des suzerainetés particulières et sont en pratique héréditaires. Les rois ont plus de liberté en ce qui concerne le conseil restreint et les chevaliers de la Garde Royale.

Les bâtards

Les bâtards, c’est-à-dire les enfants nés de parents qui ne sont pas légitimement mariés sont répandus à Westeros. Les prostituées, par exemple ont fréquemment des enfants bâtards et peuvent les élever dans le cadre de leur propre métier. Les bâtards n’ont pas bonne réputation. La croyance populaire veut que la concupiscence et les mensonges qui ont mené à leur conception imprègnent l’enfant, les rendant intrinsèquement lubriques et perfides. La loi ne fait que renforcer ce point de vue : Ils ne peuvent pas hériter et peuvent éprouver des difficultés pour devenir chevaliers ou mestres, et surtout septon.

Au sein du peuple, le statut de bâtard reste une affaire privée. Les choses sont différentes quand le père du bâtard est un noble. Bien que les enfants illégitimes ne puissent hériter légalement, ils peuvent causer des problèmes de bien des façons. Tout d’abord, le bâtard est l’enfant du noble, et dans la plupart des cas, celui-ci avait au moins un certain degré d’affection pour la mère. Si le père se sent une certaine responsabilité envers l’enfant, il le reconnait et s’intéresse quelque peu à sa carrière. Dans ce cas, l’enfant reçoit un nom dépendant de la région où le père détient son pouvoir.

Dorne : Sand
Peyredragon : Waters
Îles de Fer : Pyke
Nord : Snow
Bief : Flowers
Conflans : Rivers
Terres de l’Orage : Storm
Val : Stone
Terres de l’Ouest : Hill

Les bâtards peuvent être légitimé uniquement par le roi et donc prendre le nom de leur père. Ce genre de décision est rare, à la fois à cause des préjugés envers les bâtards et des inquiétudes qu’auraient les héritiers légitimes à l’apparition soudaine de demi-frères plus âgés qu’eux. C’est toutefois parfois une excellente manière de résoudre un conflit politique. Les bâtards ont un traitement spécifique à Dorne (voir la partie sur Dorne).

Les Passes-temps

Les habitants de Westeros ont toutes sortes de façon de passer le temps, y compris les activités universelles que sont les repas ou les beuveries en société et les conversations. Les enfants jouent à des jeux improvisés ou grimpent aux arbres comme partout ailleurs. Les tavernes et les bordels ne manquent pas de clients et les deux types sont légaux presque partout, même si on ne les tient pas vraiment en haute estime.

Les passe-temps en société les plus répandus parmi les nobles sont les tournois, les parties de chasse et les festins. S’entraîner à la chasse et au tournoi est autant un travail qu’un loisir la plupart du temps, mais ces événements eux-mêmes sont très attendus.

La Chasse

La chasse est très populaire. On la pratique essentiellement sous deux formes : La première consiste à chasser des proies comme des chevreuils ou des sangliers sauvages avec des chiens de chasse. Les chasseurs peuvent utiliser des arcs ou des épieux, ce genre de chasse est dangereux. Un sanglier est tout à fait capable de blesser même un combattant obstiné. Par ailleurs, on risque toujours de prendre une flèche perdue tirée par un autre chasseur. Les accidents de chasse sont si courants qu’ils sont devenus une forme populaire d’assassinat. La deuxième forme de chasse met en œuvre la fauconnerie : des oiseaux dressés sont lâchés aux trousses de petits gibiers, comme des lapins. Cette forme de chasse est aussi populaire chez les dames que chez les hommes, et bien moins dangereuse. Même s’il reste possible de subir une vilaine estafilade.

Les Festins

Les festins constituent probablement la forme la moins dangereuse de divertissement, étant donné que les empoisonnements, délibérés ou accidentels, sont rares. L’alcool y tient toutefois une place importante engendrant souvent des bagarres. Quand l’atmosphère est calme, des ménestrels jouent de la musique pour faire danser seigneurs et dames.

Autres Passes-temps

Bien d’autres loisirs plus solitaires sont également populaires. La plupart des nobles savent lire, ayant appris de leur mestre et certains apprécient ce passe-temps. Toutefois, dans la plupart des régions, un noble qui accorde trop d’intérêt à ses livres est parfois mal-considéré. Le cyvosse, un jeu de société semblable aux échecs est également répandu. Les femmes et les jeunes filles, quant à elles, passent une bonne partie de leur temps à broder, à chanter et à jouer de la musique. Il est très rare qu’elles se retrouvent seules : Elles sont généralement entourées de serviteurs et de demoiselles de compagnie. Celles qui accompagnent les filles de nobles importants sont souvent elles-mêmes de haut rang et deviennent les amies de leurs maîtresses officielles, mais le statut de dame de compagnie peut également convenir à des nobles de rang moyen voir des bâtardes.