Les Lois et la Justice

Westeros a peu de lois et le système judiciaire y est réduit à peu de choses. Ce sont plutôt les nombreux seigneurs pragmatiques qui s’efforcent de faire régner la paix du mieux qu’ils peuvent sur leurs terres. Dans certains cas, cela revient au même : les meurtriers, les violeurs et les brigands perturbent la paix et il faut donc s’en occuper. Toutefois, si le violeur meurtrier est le capitaine de la garde d’un lord ou le jeune fils d’un de ses vassaux, la sagesse veut qu’on ferme parfois les yeux sur ce genre d’excès.

Le Cul-de-basse-fosse et la Potence

Le droit de « cul-de-basse-fosse et de potence » est le nom traditionnel donné au privilège judiciaire accordé aux seigneurs fieffés. Le droit de cul-de-basse-fosse est celui de jeter les gens dans un donjon et le droit de potence celui de les exécuter. Toutefois, les seigneurs peuvent appliquer d’autres punitions comme la flagellation, si bon leur semble. Ces droits sont limités dans la mesure où ils ne s’appliquent qu’aux terres sur lesquelles le seigneur est suzerain. Si un criminel s’enfuit sur les terres d’un autre seigneur, il se retrouve en théorie en lieu sûr. En pratique, prendre ainsi la fuite n’a d’intérêt que si le seigneur du domaine de destination est hostile au premier et dispose d’une puissance au moins comparable, ou non hostile mais notoirement sensible aux empiètements sur son autorité. Naturellement, le premier seigneur peut toujours demander au second de s’occuper lui-même de l’affaire.

Il n’est pas demandé aux seigneurs d’obéir à des lois particulières lorsqu’ils jugent une affaire : leur parole fait force de loi. Toutefois, les seigneurs qui veulent conserver leur position se conforment généralement aux lois qu’ils ont eux-mêmes édictées et s’assurent que celles-ci soient au moins relativement raisonnables. La « justice » arbitraire est une des premières causes des soulèvements populaires comme le témoigne la révolte de la Foi Militante.

Les Châtiments répandus

L’exécution est une peine très courante, généralement appliquée par pendaison ou décapitation. D’autres méthodes peuvent également s’appliquer dans des cas particuliers : les disciples du Maître de la Lumière préfèrent brûler les condamnés par exemple. En règle générale, la décapitation est considérée comme un châtiment plus noble. Ainsi, les nobles sont plus susceptibles d’être décapités que pendus, mais un noble de haut rang est également plus susceptible d’ordonner une décapitation qu’une pendaison.

Les amendes ne sont répandues que dans le cas des criminels riches, mais elles sont très populaires dans ce genre de cas. Les membres de la noblesse qui commettent des crimes ne sont généralement pas punis lorsque la victime est un simple paysan, mais risquent une amende ou l’exécution uniquement si le crime est très grave.

La flagellation est un châtiment plus répandu pour les classes les plus modestes, et la sévérité de celle-ci se mesure au nombre de coup infligés, mais aussi à l’instrument utilisé.

La mutilation est populaire de l’autre côté du détroit mais plutôt rare à Westeros. Les violeurs sont généralement castrés, mais un voleur risquera plus la flagellation ou la pendaison

Prendre le noir

« Prendre le noir » signifie rejoindre les rangs de la Garde de Nuit. Comme la Garde manque perpétuellement d’effectifs, elle envoie des recruteurs appelés les « corbeaux errants » dans tout Westeros. Ils acceptent quiconque est prêt à prononcer les vœux. Les volontaires sincères sont plutôt rares étant donné les conditions de vie au Mur, mais certains individus vivant dans une misère noire n’hésitent pas. Certains seigneurs se sentent coupables de ne pas fournir d’aide à la Garde mais pas d’envoyer des hommes utiles geler à l’autre bout du monde. Par conséquent, ils offrent le pardon aux criminels mâles à condition que ceux-ci prennent le noir. Cette pratique est devenue le principal moyen de recrutement de la Garde de Nuit qui ne plaît toutefois guère aux Lord Commandants.

Pardon

Comme les lords ont toute latitude pour prononcer leurs jugements, ils peuvent choisir d’accorder le pardon à quiconque commet un crime dans leur juridiction. De même, un seigneur peut gracier quiconque a été condamné par l’un de ses vassaux. Quelques seigneurs gracient les criminels par pure compassion mais l’écrasante majorité le fait pour des raisons politiques. La plupart des amnisties ne sont accordées que si le criminel accepte de prendre le noir comme évoqué auparavant, et tout crime peut être pardonné sur ce motif.

Le crime le plus susceptible d’être pardonné, ce qui pourrait en surprendre plus d’un, est la trahison : elle est en effet le mécanisme essentiel permettant de transformer un puissant noble en allié après l’avoir vaincu en combat. Pour recevoir le pardon, le noble doit accepter de reconnaître qu’il agit en mal, ce qui est fort utile, et l’acte prouve bien la magnanimité du nouveau souverain.